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La société d’avocats JURISGUYANE est située en Guyane française. Elle est dirigée par Monsieur le Bâtonnier Patrick Lingibé, ancien bâtonnier de Guyane. Le cabinet JURISGUYANE est membre du Réseau international d’avocats francophones GESICA, réseau de référence qui regroupe plus de 255 cabinets représentants plus de 2 600 avocats répartis, en France et dans le monde.
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Destruction d'oeufs de flamants roses durant un tournage : condamnation du producteur

Publié le : 14/04/2025 14 avril avr. 04 2025
Droit public

Le tribunal correctionnel de Nîmes inflige une amende de 50.000 € au producteur du film "Donne-moi des ailes" pour avoir causé la destruction de plus de 500 œufs de flamants roses durant le tournage dans une zone Natura 2000 de Camargue.Par un jugement du 11 avril 2025, le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné la société Radar Films, productrice du long métrage "Donne-moi des ailes", réalisé par Nicolas Vanier, en raison de la destruction d'œufs de flamants roses de Camargue.
En 2018, lors du tournage du film en zone Natura 2000 abritant le seul site de nidification en France des flamants roses, deux ultralégers motorisés (ULM) de la production avaient survolé à basse altitude quelque 8.000 flamants roses en pleine période de couvaison. Effrayés, les oiseaux s’étaient envolés, détruisant leurs nids dans la panique et abandonnant les œufs. Environ 520 œufs, soit 11,5 % de la reproduction annuelle en France de cette espèce protégée, avaient ainsi été perdus. 50.000 € d’amende ont été infligés à la société pour destruction non autorisée d’œufs ou de nids d’une espèce protégée ainsi que 2.000 € supplémentaires pour perturbation volontaire et atteinte à la conservation de ces espèces. 10.000 € de dommages moraux seront versés à six ONG parties civiles, ainsi que 2.000 € à l’association Robins des bois pour réparation du préjudice écologique.
Le réalisateur ainsi que le pilote de l’ULM qui s’était le plus approché des oiseaux et le directeur de la photographie, qui se trouvait à bord, ont bénéficié d’un non-lieu à l’issue des six années d’instruction.
Le jugement sera publié notamment dans la revue Les Cahiers du cinéma.
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